bien dans son corps
Le meilleur des exemples pour une saine image corporelle
L’enfant apprend bien plus par l’exemple que par n’importe quelle autre méthode d’apprentissage. On a beau dire à son enfant « Fais ce que je te dis et non pas ce que je fais », la leçon est donnée dès qu’il nous a vu faire. L’enfant s’identifie à nous et nous a élu, dès sa naissance, comme premier modèle. Quoique nous associons l’art d’éduquer à l’art de raisonner avec un enfant, l’enfant retient les agissements de ses parents beaucoup plus que ses paroles.
Nos propres comportements et attitudes sont reproduits bien souvent à notre insu. On s’attarde tellement à leur enseigner en se faisant entendre, qu’on ne voit même plus tous ces gestes anodins ou toutes ces paroles d’adultes qu’ils ont appris à calquer.
On ne peut pas le blâmer. Imiter, c’est la meilleure façon d’apprendre que la nature humaine a trouvé. L’imitation est en quelque sorte nécessaire à la survie de l’espèce humaine et ne doit pas être perçue comme un acte à punir, ou bien à banaliser. Elle revêt un rôle d’une importance capitale dans son développement. Elle fait partie intégrante de la capacité d’adaptation de l’enfant à la société dans laquelle il évolue.
L’attitude positive d’un parent face à son propre corps, à l’alimentation et face au corps des autres, incluant celui de son enfant, ne peut qu’avoir de saines répercussions sur la façon dont ce dernier percevra son propre corps et ne peut qu’améliorer sa relation avec les aliments.
Premièrement, il est important de démontrer à nos enfants qu’une saine image corporelle, ce n’est pas réservé qu’aux minces ou aux top-modèles. Il est possible d’accepter son corps tel qu’il est et de se sentir fier de l’habiter même avec un corps imparfait. Un enfant avec une saine image corporelle, est convaincu de sa propre valeur et beauté et se sentira capable d’accomplir de grandes choses et de réaliser ses rêves sans que son apparence ne soit une entrave à ces accomplissements.
Ne fait pas ce que je fais…fais ce que je dis!
Les parents étant le premier contact que l’enfant a avec la société, c’est à travers leurs yeux que l’enfant apprendra à s’aimer, à se trouver beau, et surtout à se trouver plein de qualités intérieures. Ainsi, il est très positif pour un enfant quand son entourage tend à valoriser les qualités personnelles plutôt que les attributs physiques.
Si vous adoptez un regard sur les autres qui respecte la diversité et que votre enfant sait que votre approbation des autres ou de lui-même ne dépend pas du tour de taille, il a bien plus de chances de considérer « l’être » comme bien plus important que le « paraître » et d’y accorder plus d’énergie. Ce qu’il peut réaliser avec ce corps prend alors le dessus sur l’image qu’il peut projeter aux autres. Le corps devient un instrument, pas un ornement.
C’est ce qui est à la base d’une saine image de soi et qui est garant d’une attitude positive face au aliments, c’est-à-dire une attitude de respect envers son propre corps, une attitude d’écoute de ses signaux corporels, une capacité à reconnaître ses limites et ses besoins, à se faire confiance.
Le parent peut donc aider son enfants en agissant de la sorte. La famille est le mode de transmission par excellence des valeur sociales et personnelles. Pour prévenir une mauvaise image corporelle, il ne faut pas « faire croire » à votre enfant que vous êtes bien dans votre corps, mais bien d’en être convaincu vous-même et de projeter naturellement ce message, qu’il imitera volontiers. En effet, les enfants, même en très bas âge, sont beaucoup plus perspicaces qu’on ose le croire, et perçoivent les préoccupations et les malaises de leur entourage, surtout celles des parents.
Ainsi, si vous avez-vous-même des préjugés et que vous parlez de personnes avec un surplus de poids avec peu de respect, il ne faudra pas s’étonner qu’il ou elle développe une peur de prendre du poids, qui sera peut-être un facteur d’initiation de comportements alimentaires malsains.
Si, en tant qu’adulte, l’acceptation de votre propre corps n’est pas au rendez-vous, et avez vos propres défis alimentaires, montrer l’exemple sera certainement difficile à faire
Pour mieux aider son enfant et surtout ne pas lui nuire, il importe de se questionner honnêtement sur son rôle de parent en faisant un bilan des conditionnements que nous avons encouragé chez celui-ci. Il n’y a ni bonnes ni mauvaises réponses, seulement une réalité transmise par les parents qu’il faut identifier, une réalité qui comporte toujours des forces et des faiblesses.
Il est d’autant plus essentiel d’en prendre conscience et de bien identifier les origines de ce manque d’acceptation afin de ne pas continuer à les reproduire, et le plus tôt sera le mieux. Ce n’est qu’après avoir réalisé l’impact négatif que ce manque d’amour-propre a eu dans notre propre vie, en prenant conscience de ses gestes par rapport à la nourriture ou de ses propos quant à son corps, qu’il sera possible de s’améliorer pour soi et pour son enfant.
Une attitude bienveillante
Malgré tout, des attitudes favorables au développement d’une saine image corporelle et d’une bonne relation avec la nourriture peuvent être adoptées avec son enfant sans avoir réglé tous ses problèmes personnels.
Il n’est pas nécessaire de montrer le parfait exemple en permanence. Affecté par les circonstances de la vie, chaque parent a ses limites. D’ailleurs, jouer le rôle du parent parfait n’aurait pas l’effet escompté puisqu’il est important pour un enfant d’apprendre à admettre que ces parents ont aussi des faiblesses, et que lui aussi en a. L’enfant sera plus en mesure de devenir un adulte qui accepte ses propres faiblesses et qu’il s’aime malgré ses erreurs de parcours, s’il a eu cet exemple de ses parents.
Accepter ses faiblesses tout autant que ses forces est un signe de confiance en soi et d’amour envers soi, et ces atouts aident définitivement à traverser les embûches de la vie et à en tirer des leçons positives.
Acceptez que toutes les attitudes parentales exemplaires à une saine image corporelle pour son l’enfant ne soient pas toujours présentes. L’important est de faire le bout de chemin que l’on peut avec et pour son enfant afin qu’il soit mieux dans son corps, se concentrer sur ce que l’on réussit à faire pour eux et ne pas s’en vouloir pour tout ce que l’on ne réussit pas à son goût et de ne pas avoir peur de solliciter de l’aide au besoin.
Article rédigé par Nathalie Tousignant, nutritionniste
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